Le zonage du parc

La zone centrale du Parc national ou zone de protection intégrale

C’est une zone exceptionnelle pour sa biodiversité et son rôle comme référence de long terme. Cet espace particulier est aussi un bien commun aux acteurs du territoire, à ses visiteurs et plus généralement à tous ceux qui pourraient en bénéficier de manière directe ou indirecte. Dans cette zone du Parc national aucune activité humaine n’est admise et les visites sont règlementées et guidées par un personnel accrédité par l’administration du Parc national.

La zone centrale du futur Parc national de Babor et de Tababort, s’étend sur une superficie totale de 2 131 hectares, soit 9% de la superficie totale. Elle est constituée de 4 entités :

Zone de la forêt de Babor : située dans la partie sommitale de djebel Babor, elle couvre une superficie de 1 133 has incluant la sapinière. Elle assure la protection du sapin et de la sittelle et de nombreuses autres espèces végétales et animales endémiques et rares

Zone du djebel Tababort elle couvre une superficie de 668 has située dans la partie sommitale du Tababort. Elle assure la protection du sapin de Numidie, des falaises et des zones de chasse et de gagnage des rapaces.

Les zones de Djebel Achouaou et de Adrar El Melaz : elles couvrent respectivement une superficie de 112 has et 219 has occupant les falaises sommitales. Elle assure la disponibilité de sites de nidification des rapaces et d’autres oiseaux rupicoles de même qu’elle représente un habitat propice pour les plantes rupestres.

La zone tampon 

Cette zone qui entoure ou jouxte la zone centrale est utilisée pour des pratiques écologiquement viables, y compris l’éducation environnementale, les loisirs, l’écotourisme et la recherche appliquée et fondamentale. Elle est ouverte au public pour des visites guidées de découverte de la nature. 

La zone tampon du futur Parc national de Babor et de Tababort couvre une superficie de 9 680 has (soit 41% de la superficie totale). Elle est constituée d’espaces forestiers plus ou moins bien conservés (forêts et maquis de chêne vert, forêts et matorral de chêne liège et de chêne zeen), d’alpages et d’anciens douars et jardins abandonnés. Dans cette zone, aujourd’hui quasi inhabitée, se maintiennent quelques rares jardins comme se perpétue la pratique de l’Azib (exploitation des alpages pour le pâturage bovin). 

Dans cette zone et afin de favoriser un développement durable soucieux des équilibres entre nature, culture, activités humaines et beauté des paysages, la futur direction du Parc national en partenariat avec les acteurs locaux (communes, agriculteurs éleveurs, associations, etc.) organisera, maintiendra et encouragera les activités d’agroécologie ainsi que la transhumance et le pâturage. Elle mettra en place les aménagements nécessaires pour l’accueil du public et les visites (zones d’accueil, sentiers balisés, aires de repos, placettes d’observations, sentiers botaniques, itinéraires ornithologiques ou fauniques, etc.) et pour des projets d’écotourisme et d’éducation à l’environnement. Elle engagera des actions de lutte contre l’érosion et de restauration des écosystèmes dégradés.

La zone de transition

Cette zone entoure la zone tampon, elle protège les deux premières zones et sert de lieu à toutes les actions d’écodéveloppement. Les activités de récréation, de détente, de loisirs et de tourisme y sont autorisées

La zone de transition du futur Parc national de Babor et de Tababort occupe une superficie de 11.753 hectares (soit 50% de la superficie totale). Elle englobe de petites et moyennes agglomérations et notamment les chefs lieu des communes de Babor, Oued Bared et Tamridjet. Dans cette zone s’exercent des activités humaines constituées essentiellement de l’agriculture, de l’élevage et des services. Sa principale particularité découle du caractère exceptionnel de son agriculture familiale de montagne caractérisée par une diversité de variétés cultivées. La population résident dans cette zone est estimée à 20.000 habitants.

Dans le cadre du développement durable du territoire considéré, cette zone est appelée à jouer un rôle primordial. Elle pourra notamment recevoir les infrastructures d’accueil des visiteurs (auberges et chambre, maison et tables d’hôtes), l’administration du Parc national et toute activité économique compatible avec les objectifs de conservation.